Historique du Braque Allemand
Le braque Allemand moderne a été fixé durant la deuxième partie du XIXème siècle en Allemagne à partir de nombreuses variétés locales de chiens d’arrêt, plutôt lourds et assez peu performants dans l’ensemble, aux robes variées: marron unicolore, noire ou marron plus ou moins truitée, blanche à plaques marrons, fauve plus ou moins foncé etc... Une variété assez bien fixée, le braque du Württemberg, présentait même la robe de nos Bleus de Gascogne : noire panachée de blanc, quatreuillée de fauve. Pour les pionniers de la race, il s’agissait de fixer une race nationale dont les performances se rapprocheraient de celles des chiens d’arrêt britanniques, tout en se conformant à un programme d’utilisation spécifiquement allemand : le Deutsch Kurzhaar Vorstehund devrait être parfaitement polyvalent, susceptible de chasser en plaine comme au bois le gros comme le petit gibier,de rapporter sur tous les terrains et de pister le gros gibier blessé, ainsi que de détruire les prédateurs et de défendre le cas échéant son maître contre l’agression d’un braconnier. Pour y parvenir, de nombreux croisements ont été effectués, notamment avec des Pointers, mais aussi des chiens de rouge et vraisemblablement des Foxhounds. Quoi qu’il en soit, la race est très rapidement fixée car dès les années 1900, la morphologie de certains étalons prépondérants - Rino Altenau (1907), Blitz von der Maylust (1908), Mars Altenau (1914) etc... -est très proche des standards actuels, et les infusions de sang étranger semblent parfaitement assimilés.
A la même époque, dans le premier quart du XXème siècle, afin d’améliorer la pigmentation et les performances en plaine, deux éleveurs importants - Altenau et Wach - réalisèrent une retrempe avec une lice Pointer noire unicolore du célèbre élevage de W. Arkwright, issue elle-même de sept générations de noirs unicolores. Les produits de cette retrempe furent systématiquement croisés avec les meilleurs reproducteurs Kurzhaar de l’époque, mais firent l’objet d’un livre d’élevage séparé, sous la dénomination de « braques prussiens ». Les deux livres fusionnèrent dans les années 30, date à laquelle il ne restait qu’une part de sang pointer pour 512 de sang Kurzhaar.
Après la seconde guerre mondiale, les efforts de certains éleveurs passionnés permirent de reconstituer assez rapidement un cheptel important. L’étalon essentiel de la période est Axel vom Wasserschling, dont l’influence a nettement outrepassé les frontières allemandes, au point que la très grande majorité des braques vivant actuellement dans le monde en descend plus ou moins directement. Par la suite, on peut signaler en Allemagne l’influence des étalons Remo et Terz Rothenuffeln, ainsi que de Ciro von Bichtelwald et des très nombreux étalons issus de l’élevage Hege-Haus. Parallèllement se développait durant la même période en Tchécoslovaquie un élevage de très grande qualité dont l’élevage français est à bien des égards tributaire.
En France, après-guerre, la race commença à se développer à l’Est du pays. Parmi les premiers élevages importants, il faut citer avant tout l’élevage de Lémania, au Dr. Goeldlin de Tiefenau, ainsi que les élevages du Rapido, des Cigogneaux, Bournazel, Tour du Loup, du Fronholz, du Hochkopf, du Mittelberghof ou de l’Épine Noire. Tous ces élevages reposaient sur des origines allemandes récentes. A la même époque apparait également un autre élevage capital, les Mas de la Combe à D. Covolo, qui devait orienter la race vers un très haut niveau de performances en plaine. A la fin des années 60, une nouvelle génération de grands élevages apparaît, reposant le plus souvent sur les lignées précédentes associées à un influx de sang tchèque; c’est le cas notamment des Haille au Loup, Clos de la Gatine et Langeron. Dans les années 80, l’élevage français allait à nouveau se diversifier, notamment grâce à de nouvelles importations et à l’influence de 3 étalons d’exception, Saphir du Marais de Saintonge, Vidoc des Bois Sonels et Bill de Langeron. Apparaissent alors en particulier les élevages de la Porte de Bécray, du Clos de la Luenaz et du Bois Manger, pour ne citer que les plus récompensés en travail.
Une étude réalisée fin 95 à partir des résultats 74-94 faisait ressortir la prépondérance des étalons suivants dans notre élevage : Titan de la Haille aux Loups et son père Emir z Kostomlatek, Oscar de Samflo, Tintin du Mas de la Combe, Inti de la Mare aux Loups, Omar de la Haille aux Loups, Jimmy du Clos de la Gatine, Pol de Lémania, Bojar z Dvorov, Ex von Osterberg, Liro du Fond des Broches et Track du mas de la Combe. Aujourd’hui, il faudrait certainement ajouter à cette liste Bill de Langeron , Corail du Bois Manger, Vidoc des Bois Sonels et Saphir du Marais de Saintonge.
A la même époque, dans le premier quart du XXème siècle, afin d’améliorer la pigmentation et les performances en plaine, deux éleveurs importants - Altenau et Wach - réalisèrent une retrempe avec une lice Pointer noire unicolore du célèbre élevage de W. Arkwright, issue elle-même de sept générations de noirs unicolores. Les produits de cette retrempe furent systématiquement croisés avec les meilleurs reproducteurs Kurzhaar de l’époque, mais firent l’objet d’un livre d’élevage séparé, sous la dénomination de « braques prussiens ». Les deux livres fusionnèrent dans les années 30, date à laquelle il ne restait qu’une part de sang pointer pour 512 de sang Kurzhaar.
Après la seconde guerre mondiale, les efforts de certains éleveurs passionnés permirent de reconstituer assez rapidement un cheptel important. L’étalon essentiel de la période est Axel vom Wasserschling, dont l’influence a nettement outrepassé les frontières allemandes, au point que la très grande majorité des braques vivant actuellement dans le monde en descend plus ou moins directement. Par la suite, on peut signaler en Allemagne l’influence des étalons Remo et Terz Rothenuffeln, ainsi que de Ciro von Bichtelwald et des très nombreux étalons issus de l’élevage Hege-Haus. Parallèllement se développait durant la même période en Tchécoslovaquie un élevage de très grande qualité dont l’élevage français est à bien des égards tributaire.
En France, après-guerre, la race commença à se développer à l’Est du pays. Parmi les premiers élevages importants, il faut citer avant tout l’élevage de Lémania, au Dr. Goeldlin de Tiefenau, ainsi que les élevages du Rapido, des Cigogneaux, Bournazel, Tour du Loup, du Fronholz, du Hochkopf, du Mittelberghof ou de l’Épine Noire. Tous ces élevages reposaient sur des origines allemandes récentes. A la même époque apparait également un autre élevage capital, les Mas de la Combe à D. Covolo, qui devait orienter la race vers un très haut niveau de performances en plaine. A la fin des années 60, une nouvelle génération de grands élevages apparaît, reposant le plus souvent sur les lignées précédentes associées à un influx de sang tchèque; c’est le cas notamment des Haille au Loup, Clos de la Gatine et Langeron. Dans les années 80, l’élevage français allait à nouveau se diversifier, notamment grâce à de nouvelles importations et à l’influence de 3 étalons d’exception, Saphir du Marais de Saintonge, Vidoc des Bois Sonels et Bill de Langeron. Apparaissent alors en particulier les élevages de la Porte de Bécray, du Clos de la Luenaz et du Bois Manger, pour ne citer que les plus récompensés en travail.
Une étude réalisée fin 95 à partir des résultats 74-94 faisait ressortir la prépondérance des étalons suivants dans notre élevage : Titan de la Haille aux Loups et son père Emir z Kostomlatek, Oscar de Samflo, Tintin du Mas de la Combe, Inti de la Mare aux Loups, Omar de la Haille aux Loups, Jimmy du Clos de la Gatine, Pol de Lémania, Bojar z Dvorov, Ex von Osterberg, Liro du Fond des Broches et Track du mas de la Combe. Aujourd’hui, il faudrait certainement ajouter à cette liste Bill de Langeron , Corail du Bois Manger, Vidoc des Bois Sonels et Saphir du Marais de Saintonge.
Gilles TOURNIER